C’est pendant le confinement que le chantier d’Herbe est apparu. Pendant ma marche quotidienne autour de l’atelier, j’ai pris l’habitude de mettre l’appareil photo à la place de mes pieds, au milieu des herbes. J’en ai tiré la matrice de ce chantier, qui est cette fois un assemblage de photos, qui appartient maintenant à la série des Paysages du temps. C’est LaRivièreVerte.
Lentement je me suis approprié par le dessin au crayon le geste des griffures de l’herbe, LesFeuilletsd’Herbe, ainsi que le temps de la marche longue : LaGested’Herbe. Enfin sont venus les Verts et les Jaunesd’Herbe : un paysage sans paysage, l’abstraction des sensations et des couleurs, une façon de découper et recomposer pour obtenir un écho au paysage ou à l’expérience des yeux dans la marche sans montrer ni le paysage ni la marche.
Ce sont de grands panneaux de bois recouverts de lanières découpées dans du canon peint (acrylique), ou bien des panneaux de bois sur lesquels le geste de peindre, jaune et gris mêlés, est aussi rapide que mon trait de crayon dans les Feuilletsd’Herbe. En dernier les lanières se sont comme décollées d’un support, la Peaud’Herbe est apparue.
Acrylique, papier canson, bois, plastique. Configurations multiples. 2020/2023.
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