Christine Delbecq

Christine Delbecq > Oeuvres > dessin

Les Grands


1/10 01 SoulèvementHaut. Crayon de papier sur Canson. 150 x 200 cm
1/10 SoulèvementHaut. Crayon de papier sur Canson. 150 x 200 cm

Je pose l’appareil photo sur, ou dans, les installations matrices.
Je descends l’œil dans mes pieds.
 Je photographie à l’aveugle.
Ce qui en sort, ces détails transformés, tels qu’on ne les voit pas d’en haut, avec cette perspective qui me fait toute petite devant les choses, c’est ce que je dessine ensuite, en grand.

2019… Crayon de papier et craie noire ou verte sur papier Canson. 200x150 cm, 230x90 cm

Les Petits


1/10 01 . Crayon de papier sur canson collé sur plexiglas, décollé du sol. 2019
1/10 . Crayon de papier sur canson collé sur plexiglas, décollé du sol. 2019

Les Petits sont des échappées, ou des ruminations. Dans ma fascination pour l’écart entre le minuscule et le très grand je passe d’un format à l’autre, ça chemine ensemble.

Il peut s’agir de dessins plus grands que je déchire après les avoir achevés : la fragmentation et l’association avec un autre matériau (plexiglas, carton plume, double carton) me permet de les sortir du mur, dans ce mouvement d’une toujours possible échappée que je recherche.

Ils peuvent être la rumination de l’obsession devenue chantier : les PetitsSoulèvements sont une des émanations de l’installation et des peintures SoulèvErts. Dessiner puis chercher la juste présentation, qui se détermine jusqu’au moment de l’exposition, en réaction précise avec le lieu.

Coussins d’airbes


1/6 02 Exposition /On a penché l’horizon/, église saint-Philibert, Dijon, juillet 2021
1/6 Exposition /On a penché l’horizon/, église saint-Philibert, Dijon, juillet 2021

Depuis des mois je photographie pas à pas l’herbe dans laquelle je marche , pour préparer un nouveau Paysage du temps, le Mur d’herbe, et je dessine des Cartes du temps. Marche et arrêts : de ce double mouvement sont nés ces Coussins d’airbes sur étagères légères.

2019…
Papier de soie, crayon de papier, feutre acrylique, poches de plastique gonflables, carton plume, épingles à tête transparente, fil à coudre blanc.
20/30/40 cm environ.

Feuillets d’herbe


1/7 01 Feuillets d’herbe sur balançoire
1/7 Feuillets d’herbe sur balançoire

Travaillant à La Rivière Verte, un Paysage du temps devenu matrice dans un nouveau chantier sur l’herbe (un chantier est une obsession qui dure, plus d’une décennie de temps jusqu’ici), je garde en mémoire et décide de noter pendant le confinement ce qui reste sur ma rétine du graphisme des brins d’herbes observés le matin-même.

La Balancelle à Feuillets d’herbes est le journal de cette marche répétitive juste à côté de chez moi.


2020… petits formats et présentation variables. Crayon de papier et feutre Posca jaune sur papier.

La geste d’herbe


1/7 01 La geste d’herbe
1/7 La geste d’herbe

Comme les bêtises de Cambrai, c’est à la suite d’une erreur de manipulation que s’est imposé le processus de transfert. Alors que je cherchais comment présenter les Feuillets d’herbe issus de LaRivièreVerte, j’ai essayé de les coller au fer à repasser sur du tissu thermocollant. Mais ça n’était pas du tout concluant.
En déposant délicatement les feuillets pour chercher une autre solution est apparu par endroits le transfert des traits de crayon et de feutre sur le tissu, lorsque par erreur j’avais collé un feuillet à l’envers.

Ainsi à partir de la matrice photographique de ma marche quotidienne j’ai dessiné la trace crayonnée des milliers de brins d’herbe, et recousu en panneau l’empreinte dans la colle de ces milliers de traits.

2019/2020. Crayon de papier et feutre posca jaune sur papiers de soie transférés sur cinq lés tissu thermocollant cousus. 340 / 450 cm.

Les froissées


1/6 01 Les froissées
1/6 Les froissées

En contrepoint des heures passées à scruter chaque petit arrachement de papier pour dessiner les SoulèVents, besoin de rapidité, de simplicité.
Un lot de feuilles plastiques en attente depuis longtemps, une bougie, je froisse.
Sur le plastique déformé je dépose une trame de crayon.
J’épingle, et je trace sur le mur en fil noir le carré de la feuille avant déformation.


Écho troublant de La glissée, dernière toile peinte, en 2009

2019. Feuilles plastiques thermoformées, crayon de papier, épingles à tête transparente, fil noir. 25/25cm chacune. Présentation en lignes

LesEnroulés


1/8 01 LesEnroulés
1/8 LesEnroulés

Après les grandes lenteurs travailler rapidement, légèrement.
Toucher la peau des verts.
Enrouler l’herbe.
Replier l’écorce.
Cacher/ouvrir.

2019… Série en cours. Papier, crayons de papier et couleur, craie blanche, formats et présentation variables.

Poids et fils


1/8 Poids et fils
1/8 Poids et fils

Une pile de cartons dépliés à plat reçus en cadeau
Des pochoirs, de l’acrylique, un feutre noir ou blanc
Des punaises dans les entailles du carton
Mon goût des contrastes lourd-léger, encombrant-dérisoire, tomber-tenir, isoler-relier

Assemblant la série, découvrir la couture qui se fait avec les vides du carton

2015. Série, 28 x 32 cm chacun. Présentation variable : en lignes, en blocs, isolés.

Une place pour le noir


1/16 01 Une place pour le noir
1/16 Une place pour le noir

Une place pour le noir

Un bloc - des blocs
en plein - en creux

en lévitation - encerclés

une ligne tient, sépare, pèse, des fils emmêlent, soutiennent, brouillent

2015/16 ; Acrylique et feutres noirs sur papier, pochoir. 20/30cm chacun. Installation variable.

Pierres/chute


1/6 Pierres/chute
1/6 Pierres/chute

Issues d’installations faites de lanières noires, abandonnées, les Pierres/chute sont les prémices des cartons évidés, éléments du vocabulaire de tous les ChaosCarton.

2010/11. Acrylique noire et blanche, toile, papier. Formats divers.

Carnets du Groenland


1/9 01 Carnets du Groenland
1/9 Carnets du Groenland

Dans une toute petite maison d’Illullissat sont exposés une série de dessins sur feuilles de cahiers à lignes horizontales. Ils ont été collectés par Knud Rasmussen entre 1903 et 1920 : ce sont des transcriptions de rêves et des dessins de chasses.
Je dessine. Je reviens. Je dessine.
Pendant trois semaines je marche, je regarde : l’eau, le ciel, les maisons, les chiens, les personnes.
Dans les bateaux rouges je dessine sur l’eau noire. Je trace des lignes, la ligne d’horizon semée de grains, je ne regarde pas ma feuille mais ne quitte pas des yeux les icebergs qui s’alignent.

Juillet 2009. Pages de carnet. Feutre noir sur papier. 24/32 cm.